Nom Reportage iwwer Ausbeutung vun Aarbechter op Lëtzebuerger Chantieren : Wat ënnnerhëllt d’Regierung ?

Monsieur le Président,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterions poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire et à Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures concernant des dysfonctionnements sur les chantiers au Luxembourg.

Après qu’une étude réalisée par l’European Union Agency for Fundamental Rights a récemment dénoncé l’existence de formes graves d’exploitation par le travail en Europe, un reportage diffusé hier sur RTL a montré que l’esclavage moderne, le dumping social et des conditions de vie indignes des salariés ne semblent pas s’arrêter aux frontières du Luxembourg.

Il y est question de salariés portugais venant au Luxembourg avec l’espoir de trouver un emploi et un meilleur avenir, mais qui font l’objet d’exploitation par leurs employeurs en se faisant rétribuer largement en-dessous du salaire social minimum, souvent sans contrat de travail, sans parler de leurs conditions de vie ingrates.

Le reportage sur RTL dénonce par ailleurs des cas de dumping social sur au moins un chantier subventionné par l’Etat et en partie par l’Union européenne.

Notons que Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire avait déjà dénoncé la problématique alarmante du dumping social et indiqué aux députés le 15 janvier 2014 :

« Il faut constater qu’à cet égard la situation est en voie de détérioration dans notre pays, en particulier dans le secteur de la construction. Les règles du détachement sont de moins en moins respectées et la législation concernant le salaire social minimum se trouve souvent grossièrement violée.

Face à une telle évolution, il importe de protéger les entreprises luxembourgeoises exposées à une concurrence déloyale et illégale. Faute de réagir adéquatement à ce phénomène, on inciterait implicitement les entreprises luxembourgeoises à se mettre elles-mêmes dans l’illégalité. Au plan européen, un renforcement de la directive détachement se trouve en cours d’instance. Au plan national, il s’agira de donner à l’ITM des moyens supplémentaires en ressources humaines et surtout la possibilité d’infliger des sanctions rapides et efficaces à l’encontre d’entreprises pratiquant souvent de façon éhontée le dumping social.

L’introduction du badge social a constitué une première étape en ce sens, mais ne suffit pas.
Il est désormais indispensable de se doter de moyens de répression efficaces. »

C’est dans ce contexte que nous aimerions poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :

– Comment Messieurs les Ministres procèdent-ils pour contrôler en amont et en aval les entreprises soumissionnaires (et leurs sous-traitants) dans le cadre d’un marché public ?

– Comment Messieurs les Ministres envisagent-ils de protéger efficacement les entreprises évoluant dans la légalité face à la concurrence déloyale faite par des entreprises en situation d’illégalité ?

– Alors qu’il paraît que le contrôle sur les chantiers, même publics, ne soit pas assuré, quelles sont les mesures préconisées par Messieurs les Ministres à court, moyen et long terme pour y remédier ?

– Quelles sont les mesures mises en place depuis 2014 pour endiguer les phénomènes de dumping social en particulier et de violation du droit du travail en général ?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.

Marc Spautz
Député
Ali Kaes
Député

Belsch gesäit Lëtzebuerg als Steierparadäis un : Wat bedeit dat fir eis Entreprisen ?

Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de l’Économie au sujet des importations depuis la Belgique.
Suites aux récentes allégations de la presse, confirmées aussitôt par le gouvernement, le Grand-Duché sera classé comme « paradis fiscal » par les autorités belges. Cette disposition obligera les entreprises belges à déclarer toutes transactions pour des montants supérieurs à 100.000 euros.
Dans le cadre du débat sur le projet de loi n°6592 relatif aux règles spécifiques s’appliquant aux accords verticaux de distribution dans le secteur automobile, qui a été évacué par la Chambre des députés il y a bientôt un an, des problèmes plus généraux ont été évoqués concernant la « contrainte territoriale » avec la Belgique. De nombreuses entreprises luxembourgeoises ne peuvent effectivement s’approvisionner librement auprès du fournisseur de leur choix au sein du marché intérieur, alors qu’elles sont forcées de passer par des entités belges notamment. D’après le représentant du ministère compétent, ce problème est connu de longue date et de ce fait, plusieurs Ministres luxembourgeois étaient déjà intervenus auprès de la Commission européenne. Cette dernière aurait justement décidé d’étudier la problématique en question.
Au vu de ce qui précède, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Économie :
– Monsieur le Ministre peut-il me renseigner sur l’état de l’étude réalisée par la Commission européenne concernant la problématique de la liberté d’approvisionnement pour les entreprises luxembourgeoises ?
– Monsieur le Ministre n’est-il pas d’avis que les importations depuis la Belgique auront un impact négatif sur l’économie luxembourgeoise suite à l’obligation pour les entreprises belges de déclarer prochainement les transactions dépassant le montant de 100.000 euros ?
– Dans l’affirmative, comment le gouvernement pense-t-il y remédier ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Marc Spautz
Député

Plan social est en préparation chez la Fondation « Stëftung Hëllef Doheem»

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions parlementaires à Monsieur le Ministre de la Sécurité Sociale.

Depuis un certain temps, le secteur des prestataires de soins connaît des difficultés économiques et dans ce contexte il vient d’être annoncé qu’un plan social est en préparation chez la Fondation « Stëftung Hëllef Doheem», qui pourrait avoir comme conséquence le licenciement d’employés.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Sécurité Sociale :

  • Le conseil de gouvernement entend-il déclarer le secteur des soins en crise tel que prévu par le code du travail ?
  • Monsieur le Ministre est-il en contact avec les responsables des différents prestataires afin de garantir à l’avenir la prise en charge des personnes en situation de dépendance ainsi que la qualité des soins prestés ?
  • Monsieur le Ministre n’est-il pas d’avis que l’on devrait d’abord encourager la « Stëftung Hëllef Doheem » à élaborer un plan de maintien dans l’emploi avant de préparer un plan social ?
  • Est-ce que d’autres prestataires risquent aussi de devoir déposer un plan social ?
  • Quel est l’état d’avancement de la réforme de l’assurance dépendance ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Marc Spautz

Député