Remettre à jour notre modèle social européen

Le continent européen a un modèle social unique offrant des standards sociaux parmi les plus élevés du monde. Nulle part ailleurs dans le monde peut-on bénéficier d’un tel niveau social si élevé de vie et de protection. Bien que le nombre de chômeurs ait constamment baissé dans l’Union européenne (UE) ces dernières années, plus de 20 millions personnes sont sans emploi en Europe. Nous sommes parvenus à stabiliser le niveau de pauvreté dans l’UE, qui a augmenté avec la crise financière en 2008.  Mais plus de 120 millions d’Européens ont encore des difficultés à joindre les deux bouts.

Même si nos systèmes sociaux nous ont bien servi par le passé, la crise économique et financière a démontré que nous devons adapter notre modèle social aux nouvelles réalités. Nous devons construire un solide Pilier de droits sociaux de l’UE qui permettra de garantir la sécurité et des opportunités à nos concitoyens.

Nous avons besoin d’une économie sociale de marché pour chaque citoyen de l’UE, une économie dans laquelle personne n’est laissé pour compte. La société est forte lorsque tous les citoyens ont la possibilité de devenir la meilleure version d’eux-même, et une politique sociale forte joue un rôle important en ce sens. Afin d’offrir une meilleure Europe sociale à nos citoyens, nous devons continuer à réformer les systèmes existants et à combler aux lacunes actuelles.

Cela signifie d’investir dans les compétences des citoyens, de garantir un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ainsi que l’égalité homme-femme dans toute l’Europe et de mettre en place des systèmes durables de protection sociale.

Tout d’abord, la vitesse des avancées technologiques a transformé rapidement nos économies. Cela a également un profond impact sur le marché du travail. Il est demandé aux citoyens de s’adapter à ces changements et d’acquérir de nouvelles compétences pour des succès futurs. Mais de nombreux Européens ont un sentiment d’incertitude quant à leurs perspectives futures et ne sont pas sûrs que leurs compétences actuelles seront requises à l’avenir.

Investir plus dans les compétences et faire de la formation continue une réalité, plutôt qu’un mantra, doit être une priorité absolue pour les pays de l’UE. Les gens doivent pouvoir avoir accès à une formation et une éducation de qualité afin d’apprendre de nouvelles compétences pour rester pertinents dans un marché du travail en perpétuel changement. Equiper les Européens avec plus et de meilleures compétences, en reliant mieux le monde des affaires et de l’éducation, est un investissement dans notre avenir. Quand les gens ont des compétences plus élevées, leurs perspectives d’emploi s’améliorent. C’est un investissant en les hommes que la compétitivité de l’Europe augmente.

Tout le monde n’a peut-être pas le même point de départ mais nous pouvons œuvrer ensemble pour que chacun puisse avoir accès et atteigne le même niveau de succès et de bien-être. La politique sociale doit être vue comme un investissement dans nos citoyens, les aidant à avancer dans des moments difficiles.

Les citoyens européens doivent pouvoir avoir l’assurance que l’Europe les aidera à les guider vers de meilleures opportunités en cas de perte d’emploi.

Deuxièmement, nous devons garantir un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ainsi que l’égalité homme-femme dans toute l’Europe. Comme les changements démographiques aggravent considérablement notre ratio de dépendance de quatre à deux personnes en âge de travailler par retraité d’ici 2060, l’UE doit tenter d’atténuer ces effets en veillant à ce que toute personne en âge de travailler participe marché du travail à l’avenir.

Bien que la participation des femmes dans le marché du travail soit historiquement à son acmé, elle reste inférieure de plus de 10% par rapport à celles des hommes. Une répartition inégale des coûts liés à la parentalité, en demeure l’une des principales causes. Il est temps que l’Europe s’adapte aux nouvelles réalités du travail et veille à ce que les systèmes de congé parental traitent les deux parents de manière égale, sans discrimination contre les femmes.

Les coûts liés à la parentalité devraient être répartis de manière égale et la garantie de systèmes de gardes d’enfants de qualité et abordables permettraient aux jeunes parents de combiner carrière et vie de famille.

Troisièmement, nous devons mettre en place des systèmes de protection sociale durable pour garantir une solide protection des travailleurs et de leurs droits. De plus, nos systèmes de retraites doivent être fondés sur une base fiscale saine afin que les gens qui ont travaillé toute leur vie puissent recevoir une pension adéquate leur permettant de subvenir à leurs besoins une fois à la retraite. Nous devons aussi mettre en place les bonnes politiques sociales et conditions permettant à toute personne en âge de travailler de pouvoir contribuer aux systèmes de retraite, d’atténuer l’impact du changement démographique et d’améliorer in fine notre qualité de vie.

Enfin, la mobilité des travailleurs reste trop limitée dans l’UE. Plus d’efforts doivent être faits pour la rendre plus attractive. L’emploi mobile doit jouir des mêmes droits, rémunérations et obligations que ceux des autres travailleurs.

Nous croyons que la croissance économique et le progrès social vont de pair avec une société inclusive pour tous. Nos efforts doivent être dirigés vers une reprise riche en emplois au bénéfice de tous les citoyens pour qu’ils aient à nouveau foi dans une Europe qui donne des résultats.

Marianne Thyssen, Commissaire européen et Vice- Président du Parti populaire européen
Marc Spautz, Président du CSV
Joseph Daul, Président du Parti populaire européen

Source: Luxemburger Wort (28/05/2016)

“En interne, la campagne sera fair-play”

Marc Spautz_169

Source : Le Quotidien (27/05/2016)

2018 se rapproche et la course à l’investiture en tant que tête de liste du CSV devrait être le feuilleton de l’année. Car l’heureux vainqueur aura de fortes chances de devenir Premier ministre.

Quatre noms de potentielles têtes de liste en vue des élections nationales législatives de 2018 ont été dévoilés. Il s’agit de Claude Wiseler, Luc Frieden, Viviane Reding et Martine Hansen. Cette liste est-elle désormais officielle?

Marc Spautz : Ces quatre noms ont été proposés et retenus par le comité. Je vais rencontrer individuellement les quatre concernés dès la semaine prochaine et ce sera à eux de me dire s’ils sont intéressés. Jusqu’à présent, le seul qui a dit clairement qu’il était candidat pour devenir tête de liste, c’est Claude Wiseler (NDLR : sur RTL). Luc Frieden a, pour sa part, fait savoir, mercredi, qu’il était disposé à être candidat, mais qu’il souhaitait d’abord discuter avec moi. De même pour Martine Hansen.

Et puis, quelle sera la suite des événements?

Je vais m’entretenir au niveau de toutes les structures du parti pour voir comment eux voient la chose. Mais avant d’entamer cette procédure, je dois savoir des quatre personnes proposées si elles sont prêtes à aller jusqu’au bout, ou non.

C’est donc le comité du CSV qui a proposé ces noms?

C’est le comité élargi qui s’est prononcé, c’est-à-dire tous les membres du comité national, tous les membres du groupe parlementaire national, tous les députés européens du CSV (Viviane Reding, Frank Engel et Georges Bach). Une réunion s’est tenue mardi à cet effet et les quatre noms ont été proposés pour lancer la procédure’.

Comment cela s’est-il concrètement passé? Y a-t-il eu un vote?

Non. Dans ce comité élargi, tout le monde a la possibilité de proposer telle ou telle personne. Je vous confie même qu’un membre m’a proposé, moi, mais j’ai rappelé que je n’étais pas prêt à être candidat pour être tête de liste.

Le timing ne semble pas anodin…

En effet, à cause des communales en 2017, on ne veut pas avoir une tête de liste nationale qui se présente aux communales. On veut éviter la “situation Bettel de 2011 et 2013”, lorsque monsieur Bettel avait dit : “je veux rester bourgmestre de la ville de Luxembourg”, alors qu’en 2013 il est entré au gouvernement. Notre point de vue est clair : notre candidat, qui visera le poste de Premier ministre, doit jouer cartes sur table et ne pas se présenter aux communales si ensuite il ne respecte pas son mandat de bourgmestre durant les six ans prévus.

Qu’en est-il des listes CSV dans les communes? Sont-elles déjà élaborées?

Justement non. Nous aspirons à désigner en priorité un candidat national pour les législatives de 2018 et puis, seulement, nous établirons nos listes dans les différentes communes. Après m’être entretenu avec les quatre potentiels candidats et au niveau de nos différentes structures, le conseil national s’attachera à retenir un seul candidat, avant les congés estivaux, puis le samedi 8 octobre, toute la base du parti sera réunie, à savoir plus de mille membres, qui vont désigner officiellement le candidat avec lequel le CSV mènera sa campagne électorale pour 2018. Nous tiendrons, à cette occasion, notre congrès national qui regroupe les sections CSV des quatre circonscriptions électorales et un vote secret devra permettre à la base du parti de confirmer le nom de la tête de liste, en votant pour ou contre la proposition faite par le conseil national.

En votre qualité de président du CSV, quel regard portez-vous sur ces quatre potentiels candidats nationaux? Certaines voix estiment par exemple que Martine Hansen n’est pas compétente pour le poste de Premier ministre…

Tous les quatre disposent de leurs propres points forts et sont capables pour le poste de Premier ministre!

D’autres voix sont, elles, d’avis, que Martine Hansen a été proposée pour obtenir un équilibre au niveau des sexes, en ayant deux hommes et deux femmes. Est-ce délibéré de la part du CSV?

Non, cela n’a rien à voir avec de quelconques quotas. Ils ont été proposés séparément. Au-delà de cette question, cela montre clairement que le CSV dispose dans ses rangs d’hommes mais aussi de femmes capables pour le poste visé.

Une femme Premier ministre du Grand-Duché en 2018, que cela vous inspire-t-il?

Nous avons des femmes compétentes, à l’instar de Viviane Reding qui a montré, en quinze ans, en tant que commissaire européenne et vice-présidente de la Commission européenne, toutes ses compétences. Martine Hansen a également montré toutes ses capacités alors qu’elle était au gouvernement (en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) et en tant que directrice d’une grande école au Luxembourg (NDLR : le lycée technique agricole d’Ettelbruck).

Donc, tout est possible, car l’égalité des chances est une réalité au CSV. Qu’en est-il d’un Serge Wilmes, député jeune et dynamique? N’avait-il pas sa place dans cette liste?

Nous avons beaucoup de députés de qualité pour devenir tête de liste, mais la procédure que nous avons arrêtée au mois de décembre dernier prévoit d’abord que le comité national et le groupe parlementaire sont sondés et seuls ces quatre noms ont été retenus.

Certaines rumeurs font état d’une rivalité entre Claude Wiseler et Luc Frieden. Qu’en dites-vous?

J’ai constaté, durant toutes les années au cours desquelles j’ai travaillé avec eux, qu’une grande amitié les liait. Et je ne crois pas à cette histoire de “grande rivalité”. Nous serons d’ailleurs unis durant la campagne électorale et notamment les quatre candidats potentiels qui seront dans le même bateau durant la campagne. En interne, la campagne sera fair-play à 100 %!

Parmi les quatre candidats à la tête de liste, quel est votre favori d’un point de vue personnel? Claude Wiseler, votre bras droit au Parlement?

Je me dois de rester neutre en tant que président national du CSV! Dans ce sens, je proposerai au comité national, en toute objectivité, le candidat que les membres du CSV préfèrent.

Si votre parti est amené à remporter les élections de 2018, quel type de coalition privilégieriez-vous? Une alliance avec les verts serait-elle crédible?

Ce sera d’abord aux électeurs de se prononcer. Il n’y a pas de conditions à fixer au préalable. Nous aurons la possibilité de discuter avec tous les partis qui participent aux élections et qui sont démocratiques. Mais il faut d’abord les gagner, ces élections, avant de s’imaginer telle ou telle coalition.

Mais vous vous verriez le mieux aveu quel parti? L’ADR ou déi gréng?

Il y a aussi les socialistes et les libéraux… En 1974, il y a eu un gouvernement DP-LSAP (NDLR : sous feu Gaston Thorn) et après les libéraux sont entrés avec nous au gouvernement. Je le répète, c’est à l’électeur de faire son choix et ensuite, seulement, il s’agira de réfléchir aux coalitions.

Un petit mot amical sur le gouvernement actuel peut-être pour conclure?

À propos de toutes les choses qui ont été annoncées au lendemain des élections de 2013, à savoir, vouloir tout changer, “ouvrir les fenêtres”, etc., je constate au contraire qu’il n’y a rien qui a bougé. Depuis l’échec du référendum du 7 juin 2015, le gouvernement essaye de tout faire pour rester au pouvoir : il ne travaille plus dans l’intérêt du pays, mais dans son propre intérêt, afin de rester au pouvoir en 2018!

Dans ce sens, ressentez-vous de la peur au sein du gouvernement?

Je dirais plutôt que le gouvernement est un peu nerveux, notamment en voyant les sondages. Mais ce n’est pas à moi de commenter l’ambiance qui règne entre les trois partis au pouvoir. Je me focalise plutôt sur le CSV qui va tout faire pour revenir au pouvoir. Et je suis très optimiste pour cela!

Entretien avec Claude Damiani

Offene Zukunftsdiskussion

Luxemburg weist eine starke dynamische Entwicklung auf. Allein 2015 stieg die Einwohnerzahl um rund 14.000 Personen auf 576.249 Einwohner. Die Gesamtbeschäftigung Ende 2015 belief sich auf 412.000 Arbeitsplätze, ein Plus von 10.200 Arbeitsplätzen im Vergleich zum Vorjahr.

Angesichts dieser Zahlen ist die Politik doppelt gefordert. Sie ist gefordert einen regulatorischen Rahmen zu schaffen, der das Wachstum in geordneten Bahnen hält. Doch leider ist heute das Gegenteil der Fall: Seit die Regierung im Herbst 2014, also vor rund 18 Monaten, die vier sektoriellen Leitpläne aufs Eis legen musste, fehlen die zentralen Puzzlestücke für ein solches geordnetes Wachstum.

Gleiches gilt für die administrative Vereinfachung. Die Regierung, die einmal ein TGV-Gesetz ankündigte, hat diesbezüglich ebenfalls wenig Handfestes aufzuweisen. Dabei brauchen wir die bürokratische Enschlackung. Oft verzögert sich z.B. die Baulanderschliessung , weil eine einzelne Genehmigung aussteht, oder es stellt sich heraus, dass die vorhandenen Kanalinfrastrukturen und Kläranlagenkapazitäten unzureichend sind und erst nach neuen langwierigen Genehmigungsprozeduren angepasst werden können.

Prozeduren müssen daher im Sinne einer Vereinfachung und Straffung überprüft werden. Es geht hier nicht darum, wichtige Standards für Umweltschutz und Lebensqualität zu verwässern, sondern darum, unnötige bürokratische Hürden zu beseitigen, um wichtige Projekte beschleunigt zu verwirklichen.

Die zweite Herausforderung besteht darin, über die landesplanerische aber ebenso über die zukünftige wirtschaftliche und soziale Entwicklung des Landes nachzudenken. Welches Entwicklungsmodell streben wir an? Was sind die möglichen Alternativen zu einem ungezügelten Wachstum? Der Infrastrukturminister der Grünen mag den Weg in den 1,1-Millionen-Einwohner-Staates vielleicht als alternativlos ansehen, aber die CSV teilt diese Meinung auf jeden Fall nicht.

Für die CSV gibt es sehr wohl Handlungsoptionen für eine nachhaltige, sozial und wirtschaftlich ausgewogene Entwicklung über die gemeinsam mit den Sozialpartnern und der Zivilgesellschaft diskutiert werden soll. Deren grosse soziale, wirtschaftliche und umweltpolitische Kompetenz gilt es, an einem Zukunftstisch zu nutzen.

Wenn der Premierminister am kommenden Dienstag seine Rede zur Lage der Nation hält, wäre es neben der Präsentation der Regierungspositionen auch eine hervorragende Gelegenheit, um den Startschuss für eine solche offene Zukunftsdiskussion zu geben.

Marc Spautz
Abgeordneter und CSV-Parteipräsident

Quelle: Journal (25/04/2016)

Rapport “Equité entre les enfants” vun der UNICEF

Monsieur le Président,

 

Par la présente nous vous informons que notre groupe politique souhaiterait voir convoquer une réunion jointe de la Commission de la Famille et de l’Intégration et de la Commission de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse afin d’y discuter le rapport  « Equité entre les enfants » de l’UNICEF.

 

Nous vous saurions gré de bien vouloir mettre ce point à l’ordre du jour de la prochaine réunion jointe de la Commission de la Famille et de l’Intégration et de la Commission de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et d’y inviter Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration et Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

 

En vous remerciant d’avance, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.

 

 

 

 

Claude Wiseler                                           Marc Spautz

Président du groupe politique CSV                               Député

Luxemburg braucht einen Zukunftstisch

Luxemburg braucht einen Zukunftstisch an dem eine mittel- und langfristige Vision entworfen wird, wie es mit der landesplanerischen, aber ebenso mit der wirtschaftlichen und sozialen Entwicklung des Landes weitergehen soll.

Sicher, es wäre illusorisch, die Zukunft eines Landes und seiner Gesellschaft auf dem Reißbrett planen zu wollen, aber über die Zukunft muss trotzdem intensiv und strukturiert nachgedacht werden.

In den beiden vergangenen Jahren hat das Bevölkerungswachstum unvermindert angehalten. Die Einwohnerzahl hat am 1. Januar 2016 576.249 Einwohner betragen. Im Vergleich zum 1. Januar 2015 hat die Bevölkerung um fast 14.000 Personen zugenommen. Das Wirtschaftswachstum betrug 2015 nach der letzten Schätzung des Statec 4,8 Prozent. Die Gesamtbeschäftigung lag Ende 2015 bei über 412.000 Arbeitsplätzen, womit im Vergleich zum Vorjahr 2014 über 10.200 neue Arbeitsplätze geschaffen wurden.

Die Folgen dieser Dynamik bemerken wir tagtäglich: Der Wohnungsmarkt steht weiter unter einem enormen Druck, das Verkehrsnetz ist, insbesondere zu den Stoßzeiten, zusehends überlastet.

Für die CSV ist es deshalb eine zentrale Frage, wo wir hinsteuern. Die CSV tritt daher dafür ein, dass eine strukturierte Diskussion über das Wachstum und die Entwicklungsperspektiven des Landes geführt wird.

Es sind viele unterschiedliche Aspekte, die in dieser Diskussion in Betracht gezogen werden müssen. Um nur einige Beispiele zu erwähnen:

  • Die demographische und wirtschaftliche Dynamik bedingt dass Schul-, Sozial- und Verkehrsinfrastrukturen, laufend ausgebaut, erweitert und vergrößert werden müssen. Das stellt den Staat und ebenso viele Gemeinden permanent vor große Herausforderungen. Die benötigten neuen Infrastrukturen müssen finanziert werden und ebenso muss der notwendige Platz vorhanden sein.
  • Die Leistungsfähigkeit der fünf Pfeiler unserer sozialen Sicherheit (Arbeitslosenversicherung, Altersversorgung, Kranken-, Unfall- und Pflegeversicherung) ist auf einem hohen Niveau. Um sie dauerhaft zu finanzieren, bedarf es eines jährlichen Wirtschaftswachstums von vier Prozent, sowie einer Beschäftigung, die entsprechend expandiert.
  • Die Kostenspirale am Wohnungsmarkt dreht unvermindert weiter, trotz der vollmundigen Versprechen der ehemaligen Wohnungsbauministerin und ihres Nachfolgers. Um bei einer stetig wachsenden Bevölkerung die Nachfrage am Wohnungsmarkt zu befriedigen, müssen jedes Jahr 6.500 Wohneinheiten errichtet werden. Pro Jahr werden jedoch weniger als 3.000 Wohnungen fertiggestellt.
  • Der zunehmende Verkehr aufgrund der wachsenden Bevölkerung und des expandierenden Arbeitsmarkts stellt eine Herausforderung dar, die zusehends schwieriger zu bewältigen ist. Überdies droht die Verkehrsüberlastung zu einem Standortnachteil zu werden. Die in Luxemburg angesiedelten Betriebe sind auf Arbeitskräfte aus der Großregion angewiesen. Rund 174.000 Grenzgänger trugen 2015 zum wirtschaftlichen Erfolg in Luxemburg teil. Diese werden unser Land jedoch mehr und mehr meiden, wenn der Weg zur Arbeit bzw. die Heimfahrt nach Feierabend einen zu großen Zeitverlust darstellt. So müssen Grenzpendler z.B. von Trier oder Thionville für die tägliche An- und Rückfahrt über drei Stunden berechnen.

Wieviel Wachstum wollen wir? Wieviel Wachstum brauchen wir? Es gibt keine einfachen Antworten auf diese Frage, die mit zahlreichen Widersprüchen und gegensätzlichen Erwartungshaltungen behaftet ist.  So führt z.B. die Expansion des Arbeitsmarkts zu zunehmenden Verkehr, Infrastrukturen müssen ausgebaut werden mit allem was das an Investitionskosten, Umweltbelastung und Einschnitten bei der Lebensqualität bedeutet. Andererseits sind wir auf einen expandierenden Arbeitsmarkt angewiesen, um die Finanzierbarkeit unserer sozialen Sicherungssysteme zu gewährleisten.

Das ist nur ein Beispiel für die komplexen Problemstellungen bei der Entwicklung des Landes die die CSV an einem Zukunftstisch erörtern will, ein Zukunftstisch an dem die Politik, Sozialpartner und Zivilgesellschaft gleichberechtigt und auf Augenhöhe diskutieren.

Es ist bedauerlich, dass die Regierung in diesem Zusammenhang allen Lippenbekenntnissen zum Trotz eine gleichgültige bis ablehnende Haltung hat, umso mehr mit den Grünen eine Partei Regierungsverantwortung trägt, die als Oppositionspartei  in der Vergangenheit mit besonderer Vehemenz einen Zukunftstisch gefordert hat. Als vor einer Reihe von Jahren der damalige Premier Jean-Claude Juncker den 700.000-Einwohnerstaat in Aussicht stellte, liefen die Grünen Sturm vor Entrüstung. Der grüne Berichterstatter zum Staatshaushalt 2016 erörterte indes vor wenigen Monaten den Weg in den 1,1-Millionen-Einwohner-Staat, ohne dass daran seine grünen Mitstreiter oder die Ökolobby Anstoß nahmen.

Für die CSV gibt es Alternativen zum 1,1-Millionen-Einwohner-Staat. Sie setzt sich deshalb für die Einsetzung des Zukunftstischs ein, wo auf eine strukturierte und transparente Weise über die Entwicklungsperspektiven des Landes diskutiert wird und wo alle Handlungsoptionen auf den Tisch kommen.

Marc Spautz
Abgeordneter und CSV-Parteipräsident

Quelle: Luxemburger Wort (09/04/2016)

Retards en matière de paiement de cotisations sociales

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale concernant les retards en matière de paiement de cotisations sociales.

Actuellement, le financement du système de santé est assuré, d’une part, via les cotisations sociales prélevées sur les salariés et celles versées par les employeurs, et d’autre part, par une contribution prélevée sur le budget de l’Etat. Le débiteur, i.e. l’employeur est en principe tenu de payer les cotisations dues dans les 10 jours de l’émission de la facture par le Centre commun de la Sécurité sociale (CCSS).

D’après le CCSS, il y a lieu de considérer comme arriérées toutes les cotisations impayées à la fin du mois. De plus, les cotisations non payées à l’échéance sont productives d’intérêts moratoires au taux de 7,2% par an.

C’est dans ce contexte que j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  • Monsieur le Ministre peut-il chiffrer les arriérées constatées à la fin de l’année 2015 et à la fin du mois de mars 2016 ? Combien d’entreprises (par secteur et taille des entreprises) accusent de tels retards de paiement ? Cette situation s’est-elle dégradée ou améliorée au fil des années ?
  • D’après le CCSS, le recouvrement forcé débute en général si le débiteur, i.e. l’employeur n’a pas payé les 4 derniers extraits de compte mensuels échus. Combien d’entreprises (par secteur et taille des entreprises) accusaient un tel retard de paiement à la fin de l’année 2015 respectivement du mois de mars 2016 ? Comment cette situation a évolué au fil des années ?
  • Monsieur le Ministre peut-il me renseigner sur le nombre d’assignations en faillite qui ont été portées devant le tribunal d’arrondissement siégeant en matière commerciale à la demande du CCSS au cours de l’année 2015 ? Quid des années précédentes ? Qu’en est-il des trois premiers mois de l’année 2016 ?
  • Alors que le CCSS dispose de la possibilité de demander le retrait de l’autorisation d’établissement des entreprises en retard de paiement, combien de telles demandes ont été formulées par le CCSS au cours des dernières années ? Combien de telles demandes ont été suivies d’effet ?
  • Le CCSS a-t-il déjà refusé d’émettre un certificat de non obligation exigé dans le cadre d’une soumission publique à des entreprises qui n’ont pas payé leurs cotisations conformément à la loi ? Monsieur le Ministre peut-il me fournir des statistiques détaillées à cet égard ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Marc Spautz

Député

Création d’un statut propre à ces élèves ?

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, j’aimerais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire concernant les stages en entreprises.

Bon nombre de jeunes ayant terminé leurs études secondaires souhaitent pour un temps limité intégrer des entreprises pour y prendre la température avant de se lancer dans une carrière universitaire en connaissance de cause.

Une telle expérience peut être valorisante aussi bien pour l’élève quittant le lycée que pour l’entreprise formatrice. Or, à ma connaissance, ce type de situation n’est couvert ni par le régime de la formation professionnelle, ni par celui de l’emploi des élèves et étudiants pendant les vacances scolaires.

C’est ainsi que j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre:

  • Monsieur le Ministre peut-il me renseigner sur les choix qui s’offrent dans un tel cas de figure à ces élèves ?
  • Monsieur le Ministre envisage-t-il la création d’un statut propre à ces élèves ? Dans l’affirmative, quelles en seraient les principales caractéristiques ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

Marc Spautz

Député

Coupure des liens entre l’ALJ et la formation professionnelle

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse concernant l’Action locale pour jeunes.

Depuis 1984 l’Action locale pour jeunes (ALJ) a notamment pour mission d’accompagner les jeunes pendant la transition école – travail et d’informer et sensibiliser tous les acteurs et instances impliqués dans le processus de transition et de l’insertion et créer des liens entre eux. Via ses bureaux régionaux, l’ALJ a également joué un rôle de premier ordre pour identifier et contacter les jeunes en rupture scolaire. L’ALJ est par ailleurs représenté au sein des différents lycées de même qu’au comité de coordination présidé par le centre de psychologie et d’orientation scolaires (CPOS) ; autrement dit, l’ALJ fait partie intégrante de notre système scolaire, étant également disponible pendant les vacances scolaires pour aider les jeunes à trouver par exemple un poste d’apprentissage.

D’après mes informations, Monsieur le Ministre souhaiterait toutefois couper les liens entre l’ALJ et la formation professionnelle et le rapprocher davantage du Service National de la Jeunesse (SNJ) principalement actif dans l’organisation d’activités de loisirs.

Au vu de ce qui précède, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  • Monsieur le Ministre peut-il confirmer ces informations ?
  • Dans l’affirmative, qu’adviendra-t-il du travail fourni et de l’expérience acquise par l’ALJ comme vecteur entre l’école et la vie professionnelle ?
  • Comment l’ALJ pourrait-elle à l’avenir encore servir d’acteur de liaison entre la formation professionnelle et l’orientation professionnelle, si elle ne faisait plus partie du système scolaire ?
  • Monsieur le Ministre ne considère-t-il pas indiqué d’intégrer le service volontaire d’orientation (SVo) du SNJ dans l’ALJ ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Marc Spautz

Député

Der Mensch im Zentrum der Politik

Die CSV hatte am vergangenen Samstag in der Maison du Savoir auf Esch-Belval ihren Nationalkongress.

In einer Zeit, die von Schnelllebigkeit geprägt ist und in der die Perspektive politischen Handelns sich zusehends auf eine Wahlperiode beschränkt, war der Nationalkongress ein wichtiger Moment für die CSV.  Neben den Redebeiträgen der Ministerpräsidentin des Saarlandes, Annegret Kramp-Karrenbauer und des Generalsekretärs der rheinland-pfälzischen CDU, Patrick Schnieder die von einer besonderen Weitsicht geprägt waren, sowie der intensiven Diskussion über das Grundsatzprogramm war der Nationalkongress die Gelegenheit zu einer inhaltlichen Standortbestimmung.

Dabei wurden unter anderem die  Lebensbereiche Familie, Schule, Arbeit und Generationengerechtigkeit erörtert.

Die Familien sind und bleiben für die CSV der Ort, wo Kinder zuerst jene prägenden Werte erfahren, um sich als soziale Wesen in der Gesellschaft zu bewegen. Familien haben daher Recht auf Unterstützung, wobei es nicht am Staat ist, ein bestimmtes Familienmodell zu bevorzugen. Für die CSV steht fest, dass gerade in der Familienpolitik, Eigenverantwortung und Solidarität die bestimmenden Prinzipien sein müssen. Wo der Staat einspringen muss, soll er dies tun. Wo Familien selbst in der Lage sind, sich zu organisieren, soll er Zurückhaltung üben.

Ein klares Konzept muss ebenfalls in der Schule herrschen, als jener Institution, die nach der Familie den prägendsten Einfluss für die Zukunft unserer Kinder hat. Hier muss Klarheit herrschen, was die Ziele sind und wie diese erreicht werden können.

Für die CSV gehören zu den wichtigsten schulpolitischen Zielen, die Verbesserung der Chancengleichheit, unabhängig von der sozialen Herkunft, die Vermittlung von sozialen Kompetenzen, die Förderung des Leistungsprinzips und die konsequente Vorbereitung auf das Berufsleben insbesondere auch durch eine hochwertige Berufsberatung.

Um diese Ziele zu erreichen, brauchen die Schulen den notwendigen Freiraum, ohne aber dass deshalb das Schulministerium aus seiner Verantwortung entlassen würde. Die Qualität in den Schulen muss auch zukünftig vom Ministerium kontrolliert und garantiert werden. Gleichzeitig muss die Rolle der Lehrerinnen und Lehrer überdacht und die Durchlässigkeit des mehrgliedrigen Schulsystems verbessert werden.

Eine solide Ausbildung bleibt für die CSV die Grundvoraussetzung, um auf dem Arbeitsmarkt Fuß zu fassen. Sie setzt sich in diesem Sinn für die Stärkung und Ausweitung der dualen Ausbildung ein. Die mit Abstand niedrigste Arbeitslosigkeit weisen jene Länder auf, in denen das duale System fest etabliert ist. Die besondere Aufmerksamkeit muss darüber hinaus den Jugendlichen gelten, die keine abgeschlossene Ausbildung haben. Es muss die gemeinsame Aufgabe der Politik, der Sozialpartner und der Zivilgesellschaft sein, sie gezielt zu unterstützen, damit sie ihren Platz in der Arbeitswelt finden. Die Bekämpfung jeder Form von Arbeitslosigkeit bleibt für die CSV eine Hauptpriorität.

Die Jugend ist unsere Zukunft, der älteren Generation verdanken wir unseren Wohlstand. Zum Gesellschaftskonzept der CSV gehört die Solidarität gegenüber den älteren Mitbürgern. Unsere Familienstrukturen verändern sich aufgrund der demographischen Entwicklung: Einem höheren Anteil an älteren Menschen stehen prozentual weniger Kinder gegenüber. Unser Zusammenleben ändert sich ebenfalls dadurch, dass der Anteil alleinstehender älterer Menschen zunimmt. Die Familien- und Sozialpolitik muss an diese neuen Gegebenheiten angepasst werden, ebenso wie es gilt, die Gesundheitspolitik und die Pflegeversicherung an die höhere Lebenserwartung und den demographischen Wandel anzupassen.

Auf einem intensiven Kongress, der von lebendigen Diskussionen geprägt war, wurden alle diese Themen ebenso wie viele andere erörtert. Die gemeinsame Klammer war dabei, dass die CSV auf jedem Themenfeld ihr politisches Handeln konsequent aus der Perspektive des einzelnen Menschen her denkt. Für die CSV ist und bleibt der Mensch im Zentrum der Politik.

Marc Spautz
CSV-Nationalpräsident, Abgeordneter

Quelle: D’Lëtzebuerger Land – Zu Gast (25/03/2016)